Établissement - Notre école

Origine et naissance de l’Institue Sainte-Marcelline

En 1962, les Marcellines de Milan décident d’ouvrir une maison à Lausanne dans le but d’offrir aux jeunes filles, en provenance de l’étranger, et tout particulièrement aux élèves de leurs collèges d’Italie, la possibilité d’étudier la langue française.
Les premières Sœurs arrivent en 1963 dans le canton de Vaud, plus précisément à Lausanne pour créer une nouvelle fondation située dans le quartier de Valmont. Le 4 octobre, le jour de la fête de St. François d’Assise, le  « Pensionnat Valmont de l’Institut International Sainte-Marcelline » ouvre ses portes. Aussitôt l’institut est inscrit au registre des écoles privées suisses.

Le but apostolique de la nouvelle fondation

L’objectif des Sœurs Marcellines d’aider les jeunes en provenance de tous les pays du monde, et donc de différentes religions, à acquérir une solide formation humaine, culturelle et spirituelle répond au projet de Monseigneur Biraghi, fondateur de la congrégation des Sœurs marcellines. L’institut fonctionne, au tout début, uniquement comme internat. Pendant l’année scolaire, les élèves se préparent à obtenir un diplôme de langue et littérature française et peuvent suivre aussi des cours de secrétariat et de culture générale. Durant les vacances d’été, tout en continuant à suivre des cours de langue française, les jeunes bénéficient de sorties culturelles et sportives.
Le samedi des mois d’hiver elles vont régulièrement skier. « Qu’il était agréable d’entendre leurs éclats de rire sur les pistes de ski ! ». A l’occasion des vacances de Noël, quelques religieuses venues d’Italie avec leurs élèves, s’ajoutent au groupe de Valmont.
Afin que les pensionnaires ne souffrent pas trop d’être loin de leurs familles, on essaie de leur offrir une ambiance de vie chaleureuse, familiale, simple, accueillante et joyeuse.Le sérieux de leur programme d’études et leur formation culturelle sont complétés par la formation humaine qui les sensibilise et les éduque à la pratique de la solidarité et de la fraternité. Le fait d’être de différentes nationalités, races et religions ne doit pas créer d’antagonismes ou de rivalités, mais susciter et favoriser un véritable esprit de dialogue et d’œcuménisme. Les Sœurs, toujours au milieu de leurs élèves, font bien attention à ce que la personnalité de chaque fille puisse s’épanouir et qu’aucune d’entre elles ne souffre d’être marginalisée ou isolée juste parce qu’elle appartient à une race différente. Les spectacles de théâtre et les danses merveilleuses des pays orientaux, sud-américains ou africains sont d’une grande aide pour unir entre elles les pensionnaires. Sur la scène, elles se sentent toutes protagonistes et pleinement réalisées parce qu’elles sont appréciées pour ce qu’elles sont.
Ensuite, en classe, les usages et les mœurs de leurs différents pays sont un sujet de conversation qui suscite un vif intérêt. C’est ainsi que des liens d’amitié se nouent ; ils se fortifient davantage lors des promenades à la montagne où les filles apprennent avec leurs Sœurs à découvrir les beautés de la nature et à louer Dieu.
Dans leurs institutions, les Sœurs Marcelline adoptent un style de famille en partagent entièrement la vie de leurs élèves, cela afin de mieux former leurs esprits à la simplicité, au travail, à la crainte de Dieu.

Quels changements y a-t-il eu dans le type d’apostolat ?

Dès 1967 on commença à accepter quelques élèves qui souhaitent se préparer aux examens de Maturité Suisse ou à ceux du Baccalauréat Français.
Mère Marcelle BERLAND, la première Supérieure de la maison, accepte la proposition du consul français de l’époque, Monsieur DERUELLE, d’assumer la direction d’une petite école élémentaire qui risquait de fermer ses portes, au grand regret des résidents français à Lausanne.
Voilà pourquoi, en 1970, on achète à la commune de Lausanne un bâtiment préfabriqué et les Sœurs marcellines de Lausanne ouvrent une école primaire.
Dans le pré, d’un jour à l’autre, des enfants commencent à courir et à jouer.
De ce pavillon en bois, il ne reste à présent qu’un grand et magnifique sapin planté il y a plus de trente ans à l’entrée de l’école.L’institut obtient de l’Ambassade de France à Berne l’autorisation d’ouvrir officiellement un externat et puis, en septembre 1972, la mixité de cet externat.En juin 1975, pour la première fois, quatre filles se présentent pour l’examen de Baccalauréat Français de la série littéraire et en mars 1976 deux garçons se présentèrent à l’examen de Maturité Suisse de type scientifique. Les résultats de ces examens sont prometteurs et encouragent les Soeurs à accepter de nouvelles inscriptions au lycée.
L’acceptation des lycéens change le type d’apostolat. Les jeunes parlent français et peuvent être sensibilisées à la solidarité autrement qu’on ne l’avait fait auparavant.
On organise de nombreuses activités en faveur des missions : des gestes de solidarité et d’altruisme, toujours bien accueillis.
« Une année nous sommes allées avec un groupe d’internes, à Ponticelli, près de Naples, pour aider un frère franciscain. Les filles se trouvèrent avec des gamins napolitains devant un grand tas de vêtements qu’il fallait trier. La pièce où nous étions était énorme et les souris nous sautaient pardessus la tête… ».
L’expérience de cette dure réalité et le contact avec quelques Sœurs de Mère Teresa, a bien marqué ces filles ; elles gardent ce souvenir bien gravé dans leur cœur.En juillet 1983, le Pensionnat Valmont est officiellement accepté sur la liste des Etablissements français à l’Etranger par le Ministère français de l’Education Nationale.En septembre 1985, on ouvre la série économique et sociale du Baccalauréat et en 1988, on prend la décision de ne plus préparer les jeunes aux examens de Maturité suisse afin de concentrer tous nos efforts à la préparation du Baccalauréat français.Le 6 février 1990, on peut lire sur tous les quotidiens de Lausanne l’annonce suivante :
« Seules les Sœurs Marcellines du Pensionnat Valmont ont reçu « l’imprimatur »de Paris. Valmont reste l’unique école de Lausanne reconnue du Ministère Français de l’Education Nationale. »
Le Pensionnat Valmont devint « L’école française Valmont »En septembre 1991, on ouvre les portes de la maternelle aux enfants de 5 ans.En septembre 1992, les premiers candidats se présentent à la série scientifique du Bac.En septembre 1994, les enfants de 4 ans sont acceptés en maternelle.Valmont compte désormais plus de 200 élèves sans compter l’internat qui, après avoir augmenté régulièrement pendant vingt ans, commence à diminuer sensiblement.
Alors que quelques chambres restent vides, les classes se révèlent insuffisantes. Cela confirme, une fois de plus, que l’édifice a besoin avec urgence d’une restructuration et d’un agrandissement.En 1995, en utilisant une partie de la grande terrasse, on construit trois nouvelles classes et l’on crée de nouveaux espaces pour la recréation et les activités extrascolaires en couvrant d’une énorme vitre l’ample et lumineux patio.Mais comment donner une place à tous les enfants dans ce pavillon devenu bien trop petit ?
Il faut agrandir l’école et construire une autre aile qui puisse les accueillir tous.
Toutefois, dans le pavillon, les petits élèves étaient heureux ; ils se sentaient encore plus en famille et se rendaient à l’école tout joyeux. « N’abandonnez jamais la pratique d’être toujours au milieu de vos élèves, car elles se forment mieux avec de bons exemples plutôt qu’avec de longs discours »En 1998, l’Édifice est classé dans l’inventaire des monuments historiques du Canton de Vaud et la même année, l’école obtient finalement la permission de construire huit classes, une salle polyvalente et la salle de gymnastique souhaitée.
Les travaux d’extension commencent en juin 1999 et se terminent en octobre 2000 ! Cette année scolaire ne fut certainement pas des plus faciles : les élèves étaient presque 250, tous réunis dans le premier bâtiment.
L’ancien pavillon n’existait plus. Au préau on n’entendait que le bruit des machines en train de tout démolir.
« Le moment était venu d’accepter le défi et de poursuivre notre œuvre éducative avec courage et résolution. Ce que l’on fit avec l’aide de Dieu ».Finalement le 20 octobre 2000 a lieu l’inauguration des nouveaux locaux en présence de diverses personnalités entre autres, Monseigneur Bürcher, Évêque auxiliaire de Lausanne, Genève et Fribourg et Madame Spietzer, Consul de France à Lausanne.
En souvenir de cette journée mémorable Mgr Bürcher bénit un jeune chêne tout fragile .
Les enfants de la maternelle habillées en jardiniers, se placent autour de l’arbrisseau en chantant tous ensemble le « Jubilate Deo ».
« On a entendu dire que même le superbe sapin planté en 1970, admirait avec tendresse du haut de son sommet l’ harmonieuse architecture des deux constructions ».L’année scolaire 2000-2001 débute avec 271 élèves, dont 139 Français, 107 de nationalités diverses et 25 filles internes.
C’est un nouveau départ pour tous : élèves, enseignants et religieuses.
« En famille », nous avions du plaisir à faire la connaissance de notre nouvelle école et à proclamer les merveilles de l’amour de Dieu. »En 2010, l’établissement comprend 428 élèves externes principalement, seules 4 ou 5 élèves sont encore internes durant la semaine.
Les professeurs sont laïcs à une ou deux exceptions près mais la communauté des sœurs au nombre de onze est toujours présente et veille à maintenir un climat familial.
De nouvelles classes sont construites en haut du bâtiment principal.
L’école française de Lausanne-Valmont fait partie d’un réseau de plus de 480 établissements français répartis de par le monde.

Qu’est-ce que les Marcellines voulaient exprimer dans la fondation de la maison dans cet endroit déterminé ?

En fondant une nouvelle maison en Suisse en 1963 les Marcellines voulaient confirmer que le message de leur Fondateur encore de nos jours pouvait être accueilli, apprécié et de grande utilité.
Avec Monseigneur Biraghi les Marcellines croient qu’à travers l’œuvre éducative de la jeunesse on peut améliorer la famille et la société. Elles continuent à accomplir la tâche qui leur a été confiée au sein de l’Eglise et sont heureuse de pouvoir faire connaitre le message chrétien à travers la culture.
Aujourd’hui à Valmont, l’école est florissante et les Sœurs exercent la première activité voulue par leur Fondateur : l’enseignement et l’éducation chrétienne des jeunes. Elles tâchent de rester fidèles à l’idéal de vie voulu par leur Fondateur en vivant au milieu des élèves avec un esprit de respect et de bienveillance..

Et aujourd’hui, quel est leur message ?

Il n’y en a pas d’autre que celui-ci : porter le message évangélique au monde restant fidèle à la mission reçue avec un seul espérance dans le cœur : aider l’autre et s’améliorer pour la plus grande gloire de Dieu.